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Oct 26, 2023
Les formations spécialisantes sont des suppléments de formation non obligatoires et généralement professionnalisants. La formation la plus connue est l’Habilitation à la Maîtrise d’Œuvre en son Nom Propre (HMONP), conférant en une année le droit de s’inscrire à l’Ordre des Architectes afin de pouvoir signer un permis de construire.
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Ensuite, il y a le doctorat (le “D” dans LMD), qui se déroule en minimum trois ans, et durant lequel l’étudiant est rémunéré pour mener une recherche scientifique : la thèse. Vient ensuite le Diplôme de Spécialisation et d’Approfondissement (DSA), diplôme en deux ans reconnu par l’État, qui peut spécialiser dans quatre domaines : patrimoine, maîtrise d’ouvrage, urbanisme et risque. Enfin, le Diplôme Propre aux Écoles d’Architectures (DPEA) est l’équivalent du DSA, sauf qu’il n’est pas reconnu par l’État, ce qui lui confère une plus grande liberté, notamment dans le choix de la spécialisation que cela permet. On y retrouve des formations sur des thèmes originaux, des formations accessibles dès la licence, des formations à la recherche scientifique, des mastères, etc. D’autres formations spécialisantes existent, comme les double-cursus (DC) par exemple. Le plus connu étant le DC architecte-ingénieur, mais il en existe bien d’autres.
L’Habilitation à la Maîtrise d’Œuvre en son Nom Propre correspond à une année scolaire dans une ENSA, accessible à tout titulaire d’un DEA (master en architecture), où sont enseignées les notions de gestion, d’économie et de juridiction ainsi que les notions de responsabilité peu dispensées lors de la formation initiale. Sans cette habilitation, l’inscription à l’Ordre des Architectes et la fondation d’une agence d’architecture est impossible. Pour s’inscrire, il faut être en contrat avec une agence de maîtrise d’œuvre, permettant de compléter la formation par une mise en situation professionnelle. L’entreprise s’engage à prendre en charge le coût de la formation, et le temps passé en formation théorique par le salarié est considéré comme du temps de travail.
Les inscriptions aux formations post-master requièrent l’obtention du DEA (grade master en architecture), à l'exception de certains DPEA. Les dates et modalités d’inscription sont généralement transmises par les écoles où se déroule la formation, entre janvier et mai pour une rentrée vers septembre dans la plupart des cas. Attention, certaines formations en deux ans n’ouvrent leurs inscriptions qu’une année sur deux ! De même, les places sont limitées la plupart du temps, et certaines inscriptions demandent beaucoup de documents pour la sélection. Bien évidemment, l’accès aux formations post-master dépend directement de l’obtention du diplôme de master. Une inscription peut ainsi être annulée si le diplôme n’est pas obtenu.
Chaque formation permet de spécialiser l’étudiant dans une voie différente, aussi le choix de la formation doit dépendre des objectifs professionnels de chaque étudiant. La formation doit être sélectionnée en fonction de ce qu’elle apporte. De plus, comme un plan de carrière est défini par ce qui importe à l’étudiant, autant choisir une formation qui plaît. Et s’il n’y a pas de plan de carrière, c’est d’autant plus le cas. Si la formation intéresse, alors le métier qui débouchera intéressera aussi !
Sans formation post-master, il est possible de se spécialiser dans le monde professionnel, mais il s’agira d’une spécialisation pratique et non théorique. Dans les écoles d’architecture, il est possible de suivre un double-cursus, conférant deux diplômes à la fin des études. Les domaines d’études de master ne sont pas spécialisants, mais teintent l’exercice du projet et du mémoire de master, permettant de mieux postuler ensuite dans une agence dont l’objet s’en rapproche. Enfin, il est possible de compléter sa formation en architecture par une autre formation, ou inversement, en se réorientant. Cette autre formation peut être en lien avec l’architecture (paysage, mode, artisanat), ou s’en détacher totalement. L’intérêt ici est le même que le double cursus : élargir ses possibilités d’embauche et alimenter une formation par l’autre.
La licence apporte la théorie, et le master fait le lien entre la licence et le monde professionnel. Le master n’est pas professionnalisant, si bien que des études post-master permettent de donner une plus-value à ce savoir théorique. Ces formations aident à trouver un travail, car elles font office d’une plus vaste connaissance théorique, utile aux agences pour se développer. Les connaissances acquises dans ces spécialisations valorisent le profil de l’architecte junior, car elles synthétisent ce que l’on apprend en agence pendant des années, et se complètent avec la pratique professionnelle. Loin d’être une obligation, ces formations peuvent être suivies à n’importe quel moment de la carrière. Certaines formations sont d’ailleurs ouvertes à des personnes extérieures au monde de l’architecture.
