ENSAP Lille

Feb 6, 2023

L’école

Le bâtiment initial (1977) est le fruit d’une réflexion conjointe entre les étudiants et l’architecte P. Eldin, enseignant à l’école de 1966 à 1995. Il s’agissait de concevoir un nouveau bâtiment pour 300 étudiants. L’édifice, s’inscrivait dans le sillage de l’idéologie de 1968, en offrant des lieux d’enseignement ouverts et polyvalents, une architecture en relation avec son environnement et une esthétique rationaliste, affirmée par ses matériaux bruts : béton, parpaings, briques, verre et métal.

Ces éléments ne sont aujourd’hui que partiellement visibles suite à une restructuration lourde en 1993 de L. Péretz et G. Delecourt. En 1999, O. Bonte et W. Chiani ont adjoint une grande courbe tendue sur pilotis qui comporte quinze ateliers et une salle informatique. En 2006, N. Seraji a livré une seconde extension en béton matricé noir : 11 ateliers, salles de travail, ainsi qu’un atelier « Échelle1 » de 540 m² permettant de mettre en oeuvre en vraie grandeur. Depuis 2005, l’ensemble de ces locaux (10 000 m² de planchers sur 4 ha de terrain) accueillent plus de 800 étudiants en architecture et en paysage qui bénéficient d’espaces de travail individualisés.


Le projet pédagogique

L’ENSAPL est une des seules écoles en France à former à la fois à l’architecture et au paysage. Le projet de l’école entend partager, articuler et croiser ces deux disciplines.

La formation au projet par le projet représente la moitié des enseignements tout au long des cycles de formation. Les sciences et techniques pour l’architecture et le paysage, les sciences humaines et sociales, les arts et techniques de la représentation viennent élargir l’horizon des deux formations et éclairer la pratique du projet. Cette diversité des enseignements constitue à la fois la richesse et l’exigence de ces études, notamment dans les premières années.

La diversification des métiers, les transformations actuelles des outils de conception, notamment le tournant numérique, imposent aujourd’hui d’adapter en conséquence la pédagogie tout en assurant le caractère généraliste des diplômes.

L’école défend également l’idée qu’une initiation poussée à la recherche des architectes et des paysagistes est essentielle pour l’avenir de ces professions en pleine mutation. La qualité de la recherche au laboratoire de l’école (le LACTH) se traduit dans la formation initiale par l’articulation étroite entre les quatre domaines de recherche (Histoire / Territoire / Conception / Matérialité) et les domaines d’étude qui structurent les Master en architecture et en paysage. L’ENSAPL s’inscrit dans un territoire passionnant, engagé dans une forte reconversion. Cette situation au coeur d’une métropole transfrontalière, aux portes de l’Europe du Nord, l’encourage enfin, à développer la mobilité internationale des étudiants.


Chiffres 2020-2021

570 étudiants en architecture dont 340 en cycle 1 et 230 en cycle 2

140 étudiants en paysage dont 50 en cycle 1 et 90 en cycles 2

50 architectes diplômés d’État réalisant leur HMONP

19 doctorants

32 administratifs

130 enseignants

20 000 ouvrages en bibliothèque


Le premier cycle d’études en architecture et le cycle préparatoire en paysage

Le premier cycle d’étude en architecture (valant grade de licence) comme les deux années du Cycle Préparatoire En Paysage (CPEP) sont structurés thématiquement et organisés en Unités d’enseignement (UE). Les semestres sont composés de 4 UE : Projet, Sciences et techniques, Sciences Humaines et Sociales, Arts et Techniques de la Représentation.


La première année est commune aux deux formations. Étudiants architectes et paysagistes s’initient ensemble à la pratique du projet et partagent les connaissances et les outils propres à chaque discipline.


En deuxième année (architecture), le premier semestre s’intéresse à la transformation d’un

bâtiment existant sur un programme de petit équipement. Le semestre suivant est orienté sur le logement. La 2ème année propose une initiation au projet urbain et un projet de synthèse de petite échelle pour clore ce premier cycle.


La deuxième année du cycle Paysage, CPEP 2, aborde les spécificités du projet de Paysage ; ces enseignements permettent de répondre aux contenus des trois socles de compétences évalués à l’entrée du cycle conduisant au Diplôme d’État de Paysagiste (DEP).


Le deuxième cycle et ses domaines

Le master en architecture

Le master est un cycle d’approfondissement des connaissances et des compétences : aborder des projets complexes, explorer des territoires et de nouvelles façons de faire le projet urbain, se nourrir avec exigence de l’histoire pour concevoir le projet, explorer les ressorts de la matérialité de l’architecture et des modes de construction. L’étudiant doit acquérir son autonomie et construire son parcours au travers d’une offre d’ateliers de projet, d’explorations et de cours magistraux au sein des domaines d’étude.


L’étudiant suit un cycle d’études de 11 UE (unités d’enseignement) ainsi réparties :

• 3 UE de Projet, au choix de l’étudiant, associant la conception en atelier de projet avec un travail dirigé associé, lequel est suivi par un enseignant du champ STA (Sciences et techniques pour l’architecture).


• 1 UE de Projet de fin d’études (PFE), dans le domaine d’étude de son choix, qui ne peut être commencée si les trois semestres préalables de projet sont validés.


• 3 UE de Théorie et d’expérimentation, optionnelles, comprenant chacune le suivi d’un séminaire exploratoire ainsi que trois cours choisis dans une offre de tronc commun.


• 2 UE de Séminaire recherche, optionnelle, suivies consécutivement sur une année complète de septembre à juin. Après la première UE du séminaire, sanctionnée sur la base d’un travail bien identifié (explicitation de la problématique, de la bibliographie, du corpus…), la seconde UE correspond à la finalisation du mémoire puis à sa soutenance. Les meilleurs mémoires peuvent prétendre à la Mention Recherche.


• 2 UE obligatoires d’environnement professionnel comprenant pour l’une un stage, un cours

de droit et un cours de communication, pour l’autre, un cours sur l’environnement professionnel et des éléments de méthodologie, ainsi qu’une participation au Forum métiers.

Les quatre domaines d’étude et de recherche

À l’ENSAPL, les masters en architecture et en paysage sont organisés selon 4 domaines d’étude identiques aux domaines de recherche du laboratoire : formation initiale et recherche sont clairement articulées.


Conception architecturale et approche de la complexité

La complexité est intimement liée au travail de conception architecturale. Le travail de l’architecte est emblématique de la pensée de la complexité : travail pluriel par excellence, protéiforme, pris dans une dialectique permanente entre le concret et l’abstrait, il alterne, articule, et organise des dialogues entre des postures et des savoirs divers qui empruntent simultanément aux sciences, à la philosophie, aux arts, aux techniques.


Histoire, théories, projets

Ce domaine rassemble les enseignants qui investissent les champs de connaissances et de pratiques que sont l’histoire, les théories de l’architecture et le projet architectural et urbain. L’histoire et les théories sont considérées comme des moyens d’atteindre trois objectifs :

• La connaissance et la compréhension des édifices, des situations et des contextes ;

• La construction d’un apport culturel savant nourrissant le projet ;

• La construction raisonnée des références, des modèles, des doctrines et des postures.


Matérialité, culture et pensée constructives

Il s’agit ici de travailler la problématique des relations entre architecture et matière, des liens

qui articulent l’architectural, qui serait de l’ordre du penser, à l’architectonique, qui serait de l’ordre de la réalité matérielle. L’hypothèse sous-jacente est que le réel est une condition de la poésie, mais aussi que le fait architectural fait coïncider le manuel et l’intellectuel.


Territoires en mutation et situations métropolitaines

Les transformations actuelles de nos sociétés, les enjeux économiques, politiques et sociaux, la pression environnementale ou encore la mondialisation, déplacent profondément, et parfois contradictoirement, nos manières de comprendre, de représenter et de concevoir la ville contemporaine et la condition urbaine.


Le cycle menant au Diplôme d’État de Paysagiste

Le cycle DEP est accessible soit par voie externe (concours national), soit par voie interne à l’issue du CPEP.

La formation Paysage suppose un équilibre et une articulation entre les savoirs et les savoir-faire.

Le paysage est à la croisée de nombreuses disciplines : histoire et théorie du paysage et du territoire, sciences et techniques du vivant, arts plastiques, techniques de la représentation, sciences sociales…

Le projet de paysage nécessite un apprentissage par le projet mais aussi de savoir concevoir dans l’espace. La formation revendique son caractère généraliste préparant au diplôme de paysagiste mais aussi à l’ensemble des métiers du paysage.

La situation de l’école ouvre l’horizon et les références vers la Belgique ou les Pays-Bas. L’école cultive également ses relations avec l’Université de Lille mais aussi avec les conservatoires et formations à l’horticulture et au paysage de la région.

Le DEP1 se décompose en huit unités d’enseignement : 2 UE projet de paysage, 2 UE sciences et techniques pour le paysage, 2 UE arts et visualisation et 2 UE questions urbaines. Lors du DEP 1, les étudiants de paysage et d’architecture croisent leurs expériences lors de projets sur un territoire commun ou de séquences intensives.

Les années de DEP2 et 3 sont organisées selon le dispositif des domaines d’étude propre au Masters de l’ENSAPL. Chaque semestre, l’étudiant choisit son atelier de projet, son exploration et son séminaire de recherche (2 semestres) parmi l’offre des quatre domaines d’étude. Les séminaires sont communs aux architectes et paysagistes. Un socle de connaissance (appelé tronc commun) composé de semaines intensives, de cours, de TD de langues, de workshop et un module « cadre professionnel » complètent l’enseignement de ce master.


Conception et Maîtrise d’Ouvrage Urbaine Alternatives (CoMUA)

L’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paysage de Lille propose une formation en urbanisme en partenariat avec l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de Lille : cette formation est proposée aux étudiants architectes et paysagistes qui souhaitent compléter leur formation initiale.

Pluridisciplinaire par principe, la formation construit de nombreux partenariats avec les associations, collectifs et structures institutionnelles qui explorent les alternatives urbaines. Elle inscrit ses étudiants dans un réseau de synergies en construction. Elle bénéficie de sa double localisation sur le site de l’Université et de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage, mettant en condition les étudiants dans ce double environnement.

La pédagogie repose sur des bases de cours et de TD assurant les bases théoriques et méthodologiques de la conception en urbanisme (approche spatiale, environnementale, critique et sociale de l’urbain).

Elle leur adjoint des formes pédagogiques très variées (workshops, voyages d’étude, stages, ateliers courts, ateliers longs, maquettes) articulées autour d’un axe central, le Grand Atelier.

L’échange des savoirs acquis par les étudiants avant leur inscription dans le parcours est favorisé par des séquences d’inter-enseignement. Les acteurs de la société civile sont invités à prendre une part active dans cet enseignement et à y développer une réflexivité accrue sur leur propre démarche.

Cette formation est ouverte aux étudiants de l’ENSAPL diplômés en architecture ou paysage.


L’HMONP

La formation s’adresse aux titulaires du diplôme d’État d’architecte (ADE) désireux de s’inscrire à un tableau régional de l’Ordre des architectes, en vue d’exercer la maîtrise d’œuvre en leur nom propre. Dans cette formation de 156h, l’enseignement privilégie la pédagogie « expérientielle », basée sur les retours d’expériences des ADE analysés en fonction des apports théoriques apportés par les enseignants et les personnes ressources. Elle laisse une place pour une réflexion critique sur les modalités d’exercice de la maîtrise d’œuvre. Six sessions thématiques, mensuelles et évaluées, sont proposées de janvier à juin : Phases et acteurs / L’entreprise d’architecture / Passage / Coeur de chantier / La norme et ses entours / Métier, profession et société. Le candidat doit rédiger un mémoire de fin de formation, soutenu en octobre. Une procédure de VAP permet une éventuelle dispense partielle de la mise en situation professionnelle, mais ne dispense en aucun cas de la formation théorique.


La recherche

Le LACTH, laboratoire de l’école d’architecture et de paysage de Lille, a été créé en 2005 par le regroupement de deux équipes de recherche et les enseignants de paysage. Ainsi constitué, le LACTH a une vocation pluridisciplinaire.

Sa réflexion est fédérée par un questionnement commun sur la complexité des objets, des formes et des discours constitutifs de l’architecture et de la ville contemporaine. Ses recherches sont développées suivant quatre domaines spécifiques : Conception, Histoire, Territoire et Matérialité.

Ses travaux et projets, collaborations et programmes s’inscrivent dans le cadre scientifique

ouvert par les récentes réformes universitaires. La mise en synergie de ses moyens intellectuels pluridisciplinaires en direction des jeunes chercheurs a comme finalité la formation par la recherche, ouvrant à des doctorats, et particulier celui d’architecture, ainsi que des HDR. Le laboratoire réunit 29 chercheurs dont 6 HdR, 8 doctorants et 15 chercheurs associés.

Les programmes de recherche actuels portent notamment sur : Villeneuve d’Ascq, une ville nouvelle de la Métropole, Matrice : impression 3D à l’échelle du bâtiment (Région/ FEDER), Architecture du XXe siècle, Matière à projet pour la ville durable du XXIe siècle - Repenser l’innovation (avec l’INAMA - ENSA Marseille).

Le LACTH publie annuellement une revue de rang A (une des deux seules françaises pour

l’architecture) : les Cahiers thématiques.


Le doctorat en architecture / ou / architecture (mention paysage)

L’ENSAPL et le LACTH sont associés à deux écoles doctorales de la COMUE Lille Nord de France : l’ED SHS, École Doctorale Sciences de l’Homme et de la Société, et l’ED SESAM, École Doctorale Sciences Économiques, Sociales, de l’Aménagement et du Management.

L’accès au doctorat est sélectif. Les architectes et paysagistes diplômés de l’Ensapl ont tous suivi une formation à la recherche qui leur permet, sous réserve d’obtention de la mention recherche pour leur mémoire de master, d’être candidat.

Les candidatures, après acceptation par un directeur de recherche habilité (HDR), membre

d’un laboratoire associé à une École Doctorale, sont ensuite examinées par le Conseil de l’ED et jugées en fonction de :

• la qualité du cursus (mention Bien ou Très Bien au mémoire mention Recherche) ;

• l’intérêt et l’originalité du projet de recherche (3 ou 4 pages) ;

• la faisabilité de ce projet en 3 ans ;

• son adéquation avec la compétence du directeur de recherche et du laboratoire pressentis;

• la capacité de l’équipe d’accueil à constituer un milieu scientifique propice à un accompagnement collectif de la thèse ;

• les perspectives d’insertion professionnelle dans le milieu scientifique ou socio-économique.


Les associations

Archipel : propose aux étudiants des offres d’emploi chez des professionnels de l’architecture et du paysage principalement.


Archistock : permet aux étudiants d’acquérir des fournitures ou des matériaux à prix compétitif.


Boom les Lillois : l’association des anciens étudiants paysagistes de l’Ensapl.


Le Bureau des Étudiants - BDE : propose notamment des soirées, des voyages extrascolaires.


La Drache : une association des étudiants en Paysage.


La fable : est une association d‘étudiants qui accompagnent l’usage des outils numériques

et la création d’un Fab-Lab à l’école.


Miss Vanderoo : gère la cafétéria de l’école et propose différentes animations.


Spartakutsch : propose des activités sportives.


Tata Tati : entend promouvoir le cinéma et la critique de films auprès des étudiants de l’école.


La Fédé : association qui fédère les activités entre toutes les associations de l’école.


Crédit photo: Atelier Dédalles Encrées

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