Travailler à coté de ses études

Jan 16, 2022

Entre le loyer, l’alimentation, le coût du matériel de maquette, de dessin ou informatique, il est parfois nécessaire de travailler pour faire face à ces dépenses. Puis-je travailler à côté de mes études ? Sous quel statut ? Quels sont les aménagements qui peuvent être mis en place ? On répond à tes questions !


Nos études demandent une grande implication, entre le nombre d’heures d’enseignement, de travail personnel mais aussi l’ouverture au monde culturel et la curiosité requises par nos filières. En termes d’horaires et de charge de travail, avoir un job à côté est alors complexe, et cela peut avoir de lourdes conséquences sur la santé de l’étudiant et la réussite de ses études.


En effet, les étudiants salariés auraient 43% de chance supplémentaire de réussir leurs études s’ils étaient uniquement étudiants (L’impact du travail salarié des étudiants sur la réussite et la poursuite des études universitaires, M. Beffy, D. Fougère, A. Maurel, INSEE, 2009). 


Il convient alors de déterminer une fréquence et un nombre d’heures travaillées qui permettent de respecter son rythme de vie et de préserver sa santé. Il est possible de choisir un travail régulier tout au long de l’année (en semaine, le week-end) ou bien de concentrer les périodes d’emploi (pendant les vacances et vacances d’été, les périodes d’embauche temporaire : décembre, janvier, juin…).


Il faut porter attention au rythme scolaire (périodes de rendus, stages obligatoires…), et se réserver des temps de repos et de décompression, nécessaires pour tenir le rythme soutenu de nos études.  


Sous quel statut puis-je travailler ? 


Après avoir déterminé le rythme le plus adapté à notre situation , il est important de savoir dans quelles conditions on peut travailler. Il existe plusieurs statuts et formes juridiques permettant une activité professionnelle. Dans le cas où tu souhaites devenir employé, il faut connaître le cadre légal du contrat que tu signes. 


Pour les étudiants, le cas le plus courant est le Contrat à Durée Déterminée (CDD), pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire. Il existe de nombreux cas dans lesquels ce CDD peut être mis en place (comme par exemple les emplois dit saisonniers). 


Le Contrat à Durée Indéterminée (CDI) quant à lui ne prévoit pas la date à laquelle il prend fin, et n’implique pas nécessairement un temps plein. Le CDI peut être rompu sur décision unilatérale, soit de l’employeur, soit du salarié, ou encore pour une cause extérieure aux parties. 


Si tu as un projet professionnel personnel, le statut d’auto-entrepreneur pourrait te convenir. Toute personne peut, sous certaines conditions, devenir auto-entrepreneur. Ouvert aux étudiants, ce statut permet de créer sa première activité en poursuivant les études, ou de travailler dans certaines entreprises comme les populaires sociétés de livraison de repas. Enfin, dans certaines écoles d’architecture, il est possible de passer la HMONP avec un statut d’auto-entrepreneur. Ce statut comporte des avantages (horaires aux choix, télétravail, honoraires plus élevés), comme des défauts (pas de cotisation retraite, pas de chômage à l’arrêt de l’activité et il n’assure aucune couverture maladie). 


Plus spécifique, il existe un statut d’étudiant entrepreneur. En développant son projet entrepreneurial, l’étudiant peut alors valider des crédits ECTS dans le cadre du diplôme préparé en parallèle ; ce projet peut par exemple se substituer à un stage.  Les étudiants de l’enseignement supérieur peuvent faire la démarche pour obtenir ce statut. Ce statut permet d’obtenir le Diplôme étudiant-entrepreneur (D2E) et d’assister à des cours d’entrepreneuriat et d’être encadré par un professionnel. Tu trouveras plus de renseignements sur le D2E sur le site de Pépite-France, réseau d’étudiants entrepreneurs.



Il existe enfin un statut d’étudiant salarié qui permet de bénéficier dans certains cas d’aménagements d’horaires, de dispenses d’assiduité et de toucher la prime d’activité des salariés modestes. Pour l’obtenir, ton contrat de travail doit couvrir, sans interruption, la période du 1er septembre au 31 août de l'année suivante. Tu dois effectuer au moins 60 heures par mois ou 120 heures par trimestre. Pour arriver à ce quota, tu dois signer un contrat à temps partiel de minimum 10 heures par semaine. Tu peux aussi justifier d'un salaire au moins égal à 60 fois le SMIC horaire par mois (ou 120 fois le SMIC horaire par trimestre). Il peut s’agir d’un contrat à durée indéterminée (CDI) ou d’un contrat à durée déterminée (CDD), à condition de respecter les contraintes de temps de travail et de continuité. Renseigne-toi à l’avance sur les dispositifs prévus par ton établissement. 


Faire un service civique


Le service civique te permet de t’engager volontairement au service de l’intérêt général, pendant 6 à 12 mois, sans condition de diplôme. Il est ouvert aux jeunes de 16 à 25 ans, élargi à 30 ans pour les jeunes en situation de handicap. Un service civique peut te permettre de t’épanouir, de découvrir de nouveaux milieux tout en gagnant un peu d’argent. Il te demande cependant un travail de 24h hebdomadaire minimum, ce qui peut être trop important pour être mené en parallèle des études. Si ce projet te tient à cœur, il peut alors être intéressant de faire une césure afin de la réaliser et de pleinement s'épanouir ! 


Le Service Civique s'effectue en France ou à l'étranger et est indemnisé de 580 à 688 euros en fonction de ton échelon à la bourse sur critères sociaux. A noter, il ne s’agit pas d’un emploi. 


A compter du 1er février 2021, une majoration de 107,68 € de l’indemnité de service civique est accordée aux étudiants bénéficiaires d’une bourse attribuée sur critères sociaux de l’enseignement supérieur. Elle s'ajoute aux 580 euros mensuels perçus par le volontaire.


Peuvent bénéficier de cette augmentation les volontaires boursiers de l’enseignement supérieur :

- déjà en cours de mission au 1er février 2021. La majoration de l’indemnité sera versée sur la durée de leur contrat restant à courir à compter du 1er février 2021 ;

- ayant une date de début de mission comprise entre le 1er février et le 31 décembre 2021. La majoration de l’indemnité sera versée sur toute la durée de leur contrat.



Le monitorat étudiant 


Ton école peut proposer des contrats de moniteurs, un travail rémunéré pour permettre à des étudiants de travailler au sein de l’école tout en renforçant certains services (informatique, bibliothèque, aide au études etc…). Cela peut être l’occasion de mettre à profit ton savoir-faire auprès des étudiants. Le nombre d’heures par semaine varie selon les besoins de ton école, entre 4 et 8 heures par exemple. Il peut également y avoir des missions ponctuelles (événement, manutention…). Le salaire est basé au minimum sur le SMIC horaire. 


Les missions avec les JA 


Dans certaines écoles, il existe une Junior Architecte, association qui accompagne l’étudiant dans son insertion professionnelle en le mettant en relation avec des agences proposant des missions aux étudiants. Elles jouent un rôle important dans la professionnalisation des étudiants architectes. 


Les JA accompagnent et coordonnent la réalisation de travaux et d’études à caractère pédagogique dans le domaine de l’architecture, design, maquette, scénographie, graphisme, urbanisme, informatique, économie de la construction… 


Les structures d’accueil qui souhaitent travailler avec un étudiant à tout moment dans son insertion professionnelle : durant son cursus, après son stage, pendant sa Mise en Situation Professionnelle (MSP) de HMONP… 


Les emplois du CROUS  


Dans les campus, le CROUS propose des emplois dits “en vacation”, pour les étudiants. Ces emplois ont des horaires adaptés, allant de contrats de quelques heures jusqu’au mi-temps. N’hésite pas à contacter le CROUS de ta région !


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